8 février 2013



Les Filles Et Les Garçons - Night (feat. my girlfriend)







Il a des doigts minuscules autours de sa petite paume toute rose et tu songes en les caressant délicatement qu’il est comme une miniature de toi….. Instinctivement, ses doigts se resserrent sur les tiens. Il est cramponné à toi. En ce monde, toi sa maman, tu es son point d’ancrage. C’est de toi qu’il apprendra les premières choses de la vie, les premiers mots, à toi qu’il se raccrochera quand il fera ses premiers pas…

Toujours vos mains se retrouveront, le temps d’un câlin, le temps d’une seconde, juste pour qu’il se rassure et prenne confiance en lui. Puis un jour, il lâchera ta main et ira seul affronter le monde. Oh ! Comme il te sera dur ce jour-là…. Tu trembleras mille fois pour lui, tu voudras le mettre en garde. Mais il ne t’écoutera pas à chaque fois, tout comme tu as, à maintes reprises, repoussés les conseils de tes parents, avide de vivre ta vie, de faire tes propres expériences.

Heureusement, plus tard, sa main retrouvera la tienne. Tu auras vieilli, il aura grandi. Ce seront tes doigts alors qui sembleront minuscules, perdus dans sa paume d’homme ! Mais pour l’heure tu le contemples ton petit, ton tout petit que tu viens de mettre au monde…

7 février 2013


Lou Doillon a trouvé sa voix

Lou_doillon_600x340
Depuis septembre, elle est dans tous les magazines plus ou moins spécialisés...
pas en tant qu'actrice...
pas en tant que mannequin...
pas en tant que fille de...
pas en tant que soeur de
pas en tant que demi-soeur de... et j'en passe.
Non, cette fois, Lou Doillon fait parler d'elle pour elle, en tant que chanteuse.
Surprise par le buzz médiatique que même la notoriété de sa célèbre famille ne pouvait pas entièrement justifier, j'ai écouté son album et j'en suis tombée raide dingue amoureuse.
Balades douces ou enlevées, voix bluesy, jolies mélodies concoctées en secret par la belle et upgradées par le discret Etienne Daho... son album Places est un pur délice de bout en bout d'où sa pole position sur ma liste au Père Noël.
Pas facile de choisir un titre parmi toutes ces pépites... Amstramgram... ce sera...Questions & Answers en live.

1 février 2013






Django unchained = Tarantino déchainé


L'histoire, si vous lisez un tant soit peu les journaux, vous devez la connaître Un chasseur de prime affranchit un esclave pour qu'il l'aide dans son travail.
C'est donc un western, avec son lot de paysages sublimes et son histoire poignante d'un homme brisé qui reprend son destin en main.
Déjà un bon point pour un Tarantino qui sous prétexte de faire tout un tas de références cinématographiques ou autres oubliait un peu le plus important : l'histoire.
Bien sûr, comme dans tout bon Tarantino, il y a en vrac et pas forcément dans cet ordre : des dialogues décalés et complètement irréels, des explosions, des geysers de sang, des scènes de violence parfois difficiles, une b.o. mêlant des styles qui n'ont a priori rien en commun comme la musique de western et le rap...
Mais la vraie bonne surprise, c'est l'excellence des comédiens. Jamie Foxx, d'abord, intense et so sexy. Mais surtout Christopher Waltz en chasseur de prime érudit, Leonardo Di Caprio en immonde propriétaire terrien et Samuel L. Johnson en pantin de son maître, plus raciste que le plus raciste des Blancs, qui se délectent visiblement de leurs rôles. 
llustration en images :


Franchement, ce film m'a réconcilié avec Tarantino qui m'avait pas mal déçue ces derniers temps et je ne saurais que trop vous encourager à aller le voir car c'est à la fois émouvant, flippant et divertissant. Un bon mix !

31 janvier 2013


Lâcher prise (dire oui à la vie)...

A peine ouvert, et voici déjà ce blog au repos…. Quelle honte!

Je peux l’avouer ici, puisque de toute façon personne ne lira ces quelques mots/maux.
J’ai accumulé, tant accumulé… En silence. Toujours en silence. La faiblesse a finalement pris le dessus. Il aura suffi de quelques paroles lâchées un peu sèchement par ma fille, pour que ces larmes, trop longtemps retenues se mettent à couler. Sans fin, sans répit.
Je me noie dans ce puits de tristesse et d’épuisement. L’impression de couler. L’envie de glisser. Vais-je réussir à refaire surface ?

« Nos petits mouchoirs »… Mes petits mouchoirs. Ce titre comme une évidence, comme une certitude. Certainement pas un hasard comme je l’avais tout d’abord imaginé…

Je ne sais pas encore quel sens donné à ce blog. Quel chemin emprunter. Rester superficielle? Prendre le risque de me livrer, de me dévoiler bien au-delà des apparences? Serai-je capable d’encaisser les coups que je ne manquerai pas de recevoir?
Autant de questions qui sont toujours en suspens…

Février arrive demain. Ce mois si douloureux pour moi. Celui que je redoute tant depuis quelques années….




-                                                                  -  Qui es-tu ? demanda la chenille.
-                                                                  - Je ne sais pas très bien, en ce moment, répondit timidement Alice ; disons que je sais qui j’étais quand je me suis levée ce main, mais je pense que j’ai changé plusieurs fois depuis ce moment-là.

                                                Lewis CARROLL
                            Alice au pays des Merveilles 


27 janvier 2013



Dans ma bibliothèque



Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration. 
C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la 
naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d' internement – l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.
Ce roman raconte la destinée misérable des émigrées : la plupart du temps, leurs maris sont en fait des paysans pauvres qui les dépucellent brutalement dès le premier soir, la vie se résume aux travaux des champs ou à la domesticité, et l’hostilité des Américains « de souche » se manifeste insidieusement jusqu’à exploser lors de la guerre, quand les immigrés japonais sont regardés comme des ennemis de l’intérieur. L’injustice s’ajoute alors à la souffrance et aux humiliations, aggravant la dimension tragique de cette aventure. 'Certaines n’avaient jamais vu la mer' est un livre puissant, poétique, brillant. Une véritable réussite.